La colère contre la réforme des retraites va se faire entendre jusqu'au 1er mai
C’est une étape de préparation au 1er mai que l’intersyndicale veut transformer en journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la mesure phare de la réforme, le recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans.
Leur détermination est intacte. Mobilisés massivement et rapidement depuis le début de la protestation nationale contre la réforme des retraites, en grève reconductible depuis un mois et demi, les cheminots ne désarment pas.
« Même si ç’est dur car ça pèse financièrement sur les militants de la première heure », constate Thierry Nier, secrétaire général adjoint de la CGT Cheminots.
En appelant à agir le 20 avril, les salarié.es du rail veulent marquer un nouveau temps fort de la mobilisation qui dure depuis 13 semaines, exprimer leur colère légitime contre la réforme des retraites imposée au forceps, avant les grandes manifestations des travailleurs.euses, le 1er mai.
« La promulgation nocturne de la loi ne change rien du tout à notre combat. Nous ne passerons pas à autre chose tant que cette loi n’est pas abandonnée », affirment dans un communiqué les quatre fédérations de cheminots qui mènent une grève reconductible depuis le 7 mars.
Aller sur le terrain, sortir du cœur du chaudron
Après le nouveau passage en force d’Emmanuel Macron qui s’est précipité pour promulguer la réforme des retraites, sidérant le pays entier.
« Nous voulons mettre à profit ces 10 jours avant le 1er mai pour retourner sur le terrain, nous retrouver entre camarades dans un cadre différent que le cœur du chaudron, échanger sur les revendications d’entreprise, notamment sur le sujet des salaires, des conditions de travail, des moyens pour produire correctement le service ferroviaire » , poursuit Thierry Nier.
En clair, continuer à mettre la pression sous des formes adaptées. Car il est urgent d’augmenter les salaires pour financer la protection sociale.
À Gardanne la mobilisation se fait entendre
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT se rendra à Gardanne (Provence), sur le site de la centrale thermique propriété de l’énergéticien Gazel énergie, lieu symbole de la lutte sociale où de nombreux emplois ont été supprimés.
🔴 En direct de la centrale de Gardanne pour défendre l’avenir industriel du site et en soutien aux camarades en lutte !
— La CGT (@lacgtcommunique) April 20, 2023
➡️ Conférence de presse de @BinetSophie, @Seb_Menesplier (@FNMECGT), Tony Hautbois (Ports et Docks), @OlivierMateu (@UDCGT13) et @CgtGardanne à 11h30. pic.twitter.com/Ek6VCeM1sW
L'intersyndicale appelle l’ensemble du monde du travail à développer les mobilisations également le 28 avril prochain dans le cadre de la journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail.