19 Janvier : une journée décisive pour installer le rapport de force

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Publié le 17 jan. 2023
Pour une majorité écrasante d’entre eux et d’entre elles, les français·es ne sont pas dupes quant à l’objectif poursuivi par le gouvernement avec son projet de réforme des retraites.
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La mobilisation se construit partout de façon unitaire dans les entreprises et les territoires.

De son ampleur dépendra la suite du mouvement. 

La journée du 19 janvier sera déterminante pour installer un rapport de force permettant le retrait de ce projet. L’unité de toutes les organisations syndicales est une chance et constitue un levier particulièrement important pour mobiliser les salarié·es, bien au-delà des syndiqué·es. Elle ouvre la voie à l’engagement commun, y compris dans les entreprises et les territoires, où il est nécessaire de la décliner.

« La Cgt est en ordre de marche pour offrir aux salarié·es la capacité de se mobiliser et de se mettre en grève », et « il faut agir vite et fort, tout de suite », Nathalie Verdeil, secrétaire confédérale de la Cgt. 

Dans tous les champs professionnels, la Cgt a déposé des préavis de grèves et des alarmes sociales, permettant aux syndicats de construire la mobilisation dans le cadre d’assemblées générales notamment.

Dans les territoires, des plans de travail ont été mis sur pied, avec des conférences de presse, des appels unitaires, des distributions de tracts dans la rue, sur les marchés, aux portes des entreprises où il n’y a pas de syndicats. Les journées d’études se poursuivent tout comme les meetings unitaires, à l’exemple de Rouen jeudi dernier.

Des rencontres tous azimuts avec les salarié·es et les citoyen·nes se tiennent et se tiendront jusqu’au dernier moment, avec d’autant plus d’audace que la bataille des idées menées depuis 2019 et la mise en échec de la précédente réforme gouvernementale, a porté ses fruits.

Aujourd’hui, l’état de l’opinion n’est plus le même qu’il y a trois ans : avant même le lancement de cette bataille, la grande majorité des salarié·es et des citoyen·nes a compris la supercherie du projet et rejette la perspective de travailler plus pour gagner moins.

Cette prise de conscience facilite le débat avec tous ceux et toutes celles qu’il n’est plus nécessaire de convaincre de la nocivité de cette réforme.

D’où la fébrilité qui habite les ministres et porte-parole du gouvernement, moins occupés à expliquer clairement leur projet qu’à entonner une nouvelle fois le refrain bien connu selon lequel les organisations syndicales pourraient prendre les français en otage. 

Des formes de mobilisation décidées par les salarié·es 

Quant aux formes que prendra la mobilisation le 19 janvier, il revient d’en décider avec les salarié·es, sachant que la grève est l’outil par excellence dont ils disposent pour se faire entendre. Des piquets de grève pourront ainsi être décidés pour porter le refus de cette réforme tout en maintenant, en cette période de négociation annuelle, l’exigence de meilleurs salaires directement liée au devenir du régime de retraite.  

Des rassemblements et manifestations partout dans les territoires sont prévus, parfois plusieurs dans un même département, au plus près des salarié·es pour favoriser leur participation, tant il est vrai que le choix qui leur est offert ne peut se résumer à entrer dans une grève illimitée ou à ne rien faire.

Les militant·es de la Cgt, chacun·e à son niveau de responsabilité, vont donc s’employer, jusqu’à jeudi, à assurer une mobilisation très forte ce 19 janvier, dont dépendra aussi la suite du mouvement pour obtenir le retrait de ce projet de réforme qui, loin de sauver notre système de retraite lui porterait un coup décisif.

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